Bulletin 74 Editorial 2022

Un beau jeudi de novembre 1982, nous étions accueillis dans le domaine de Courson pour tenir notre Assemblée générale, procéder à un premier échange de plantes et visiter le parc. Ce beau jeudi de mai 2022, quarante ans après, Hélène Fustier, Olivier et Patricia de Nervaux nous ont reçus pour raviver nos souvenirs. Parmi eux, les silhouettes imposantes de précieux conifères plantés en 1860 durant le réaménagement du parc par les frères Bühler. Nous avons pu constater que ces monarques n'ont pas cessé de se développer harmonieusement.

Précisons qu'il s'agit d'un Taxodium distichum, au bord de l'étang, remarqua­blement beau, du Sequoiadendron giganteum dont les branches basses retombantes se déploient au sol tout autour du tronc et du Chamaecyparis Lawsoniana qui a retrouvé son profil monumental après avoir été très endommagé par la chute d'un frêne lors de la tempête de décembre 1999.

Ce sont d'excellentes nouvelles qui intéresseront tous ceux qui ont participé à notre enquête sur les conifères estimés durables dans nos jardins, parcs et arboretums.

Ces trois espèces de Cupressacées admirées dans le parc de Courson étaient très en vogue dans les parcs paysagers français au XIXe siècle comme le raconte Jean Pourtet dans ce Bulletin n°74.

Il y est aussi relatée l'expérience d'Alain Sauvé acquise depuis une quarantaine d'années dans son parc situé dans le nord des Deux-Sèvres. Il a sélectionné une douzaine de « bons » Abies dont le comportement et le développement sont remar­quables, tels le spectaculaire Abies bracteata ou les Abies cilicica et A. Nordmanniana subsp. equi-trojani, que Philippe de Spoelberch juge fantastiques dans son arboretum de La Garde-Freinet dans le massif des Maures.

À Coulonges, un parc ancien créé dans la Sarthe au XIXe siècle, un groupe de l'APBF a pu admirer, fin octobre, des Pinus nigra subsp. laricio et des Pseudotsuga Menziesii de 140 ans et de plus de 30 m de haut. D'après Jean Pourtet, les plus anciens Douglas connus auraient été plantés en 1854 dans le parc d'Harcourt.

Pour Ernest Wilson, les Agathis australis étaient les plus grands arbres du monde dans les forêts de Nouvelle-Zélande, avec des fûts cylindriques parfaitement rectilignes pouvant atteindre 37 m de haut.

Toujours de Wilson, nous pouvons lire un texte sur quatre Enkianthus japonais qu'il aurait aimé planter s'il avait eu un jardin. Il les recommande à tous ceux qui recherchent l'originalité et la beauté. Déjà dans notre Bulletin n° 52, Patrick Bellec avait décrit les différentes espèces dEnkianthus qu'il cultive dans son jardin breton.

La conférence de Roy Lancaster intitulée My life with plants était consacrée à ses expéditions de plant’s man dans les forêts autour de la mer Caspienne, au Népal, au Cachemire, au Bhoutan et sur le mont Omei.

De l'ouest du Sichuan, Roy Lancaster avait rapporté en 1981 quelques graines du Picea likiangensis var. rubescens et avait offert un des semis au parc de Courson. En ce beau jeudi de mai 2022, notre groupe a été photographié au pied du conifère en pleine fructification.

Brigitte FOURIER

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être affichés