Bulletin 72 - Editorial

En 1979 après six ans d’existence, les fondateurs et les passionnés de plantes qui les avaient rejoints décidèrent qu’il était temps que l’APBF se dotât d’un outil de communication : le premier Bulletin était né.
Si nos visites de jardins n’ont pu se poursuivre ces derniers mois, notre Bulletin grâce à ses auteurs et ses rédactrices a paru régulièrement. Qu’ils soient tous ici remerciés.

Depuis quelques années certains des grands jardins des membres fondateurs de l’APBF ont eu la chance d’être repris par des nouveaux propriétaires séduits par ces lieux incomparables. Il faut rendre hommage aux créateurs mais aussi encourager ceux qui en héritent souvent intimidés par la tâche, chacun sait combien la place d’héritier est moins enviable que celle de créateur. Il faut avant tout transmettre le goût des plantes, de l’esthétique et de l’harmonie. La tâche est rude, il faut souvent les réaménager, faire des choix, introduire sans cesse de nouvelles plantes car la diversité est une nécessité absolue.

Philippe Gérard écrivait en 1996 : « Oui, j’aurais aimé créer. Mais aurais-je fait aussi bien que mes prédécesseurs ? Il est permis d’en douter. Continuer l’œuvre entreprise est une forme de création dans la mesure où la vie d’un parc est un perpétuel renouvellement ».

Les acquéreurs sont téméraires et s’entourent parfois d’un comité scientifique, certains sont constitués de membres qualifiés de l’APBF, qui assurent une rigueur botanique et un équilibre au lieu. Nous avons eu l’occasion de voir ces belles reprises et même si certaines batailles furent longues à gagner, l’avenir semble pour beaucoup d’entre eux assuré.
De grands voyages et des expéditions botaniques n’ont peut-être pu avoir lieu cette année de pandémie mondiale, certains « fonds de pépinières » ont bénéficié de propriétaires plus présents et plus attentifs aux trésors qu’ils recelaient chez eux.

Notre enquête sur les Cornus a donné plus de six pages de résultats. Merci à tous ceux qui ont répondu. C’est un début de recensement des « collections vivantes » pour reprendre l’expression de Jean Pourtet. Nous continuerons avec d’autres genres ; c’est le rôle de l’APBF de maintenir et encourager la richesse botanique, de mieux connaître ses collections et d’échanger.

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